Insuffisance alimentaire :  le Cameroun veut préserver son stock de riz
Un entrepôt de stockage de riz

Insuffisance alimentaire :  le Cameroun veut préserver son stock de riz

Dans un contexte de faible disponibilité de cette denrée sur le marché international, le Ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, a interdit le 11 janvier 2024 sa réexportation vers les pays voisins Insuffisance alimentaire au Cameroun.

« En vérité, le Cameroun traverse à l’heure actuelle une crise agricole qui se traduit par un déficit des produits agricoles de base dont les céréales (mil, sorgho, maïs, riz). Une crise causée par les aléas climatiques et surtout par les attaques des ravageurs à l’instar de chenilles légionnaires qui augmentent l’insécurité alimentaire », constate Nassourou Ibrahim Midjaka, ingénieur agronome Insuffisance alimentaire au Cameroun. Face à cette crise agricole, cet ingénieur agronome et par ailleurs Pdg de Sotra-rice Sarl de Pitoa, salue la correspondance du 11 janvier 2024 du ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana, qui met fin à la réexportation du riz.

Une décision qui intervient  dans un contexte de faible disponibilité de cette céréale sur le marché international et du renchérissement concomitant des prix à l’importation. « J’ai l’honneur de vous inviter à bien vouloir réactiver jusqu’à nouvel avis, le dispositif d’interdiction de la réexportation de cette denrée essentielle dans l’alimentation de nos populations, pour des raisons de sécurité alimentaire interne », a écrit le Mincommerce aux gouverneurs de région.

Cette interdiction est perçue comme une très bonne nouvelle par Mohamed Foupouapouognigni, ingénieur de conception agricole qui pense qu’elle va permettre aux consommateurs d’être rassurer de la disponibilité du riz. « L’interdiction de la réexportation d’un produit peut s’expliquer par la volonté de faciliter la disponibilité de l’aliment en question Insuffisance alimentaire au Cameroun. Cela peut aussi traduire une volonté d’encourager l’industrialisation. Ce qui veut dire que les Camerounais peuvent consommer local et faire confiance aux productions déjà disponibles », explique-t-il.

Pour Nassourou Ibrahim Midjaka, ces mesures du Mincommerce qui visent à garantir la sécurité alimentaire mais aussi à rehausser la balance économique, vont par la même occasion favoriser et encourager l’import-substitution, entre autres. « En 2022, le Cameroun a réduit son déficit céréalier de 15000 tonnes selon les chiffres que viennent de publier le ministère de l’Agriculture et du Développement rural. Nous souhaitons que les actions menées par le gouvernement continuent d’être respectées et qu’on assiste plus à des exportations abusives des céréales afin de nous permettre d’évoluer sans stress d’un quelconque manque ou pénurie de matières premières durant une année en cours. »

Ce n’est pas la première fois que la réexportation du riz du Cameroun pour les pays voisins est interdite par le Mincommerce. Au-delà de favoriser l’insuffisance alimentaire, l’Institut national de la statistique (Ins), relevait en 2019, une explosion des importations du riz au Cameroun. Les quantités sont passées de 561 112 tonnes en 2018 contre 894 486 tonnes en 2019 Insuffisance alimentaire au Cameroun. Un surcroit d’importation de riz réexporté frauduleusement vers les pays voisins où ils sont surtaxés surtout au Nigeria, au Gabon et en Guinée Equatoriale. Cette réexportation selon l’Ins, a atteint 332 300 tonnes en 2019 pour environ 87 milliards F Cfa.

Mélanie Ambombo

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