Paludisme : Plus de 11 000 morts enregistrés par an au Cameroun
Source: Formulaire de demande de financement Période d’allocation 2020-2022

Sur le point d’introduire le premier vaccin antipaludique RTS,S chez les enfants âgés de six mois à cinq ans, le nombre de décès continue d’inquiéter avec 10 et 7 cas tous les jours,  respectivement chez les adultes et les enfants de moins de 5 ans selon l’OMS.

Au Cameroun, le paludisme reste un problème de santé publique majeur malgré les avancées. Après la chute observée entre 2000 et 2015, le nombre de cas confirmé déclaré a progressé de 1,8 million à 2,6 millions entre 2015 et 2020. Ce qui fait du Cameroun, l’un des 11 pays où le paludisme sévit le plus au monde. Cette liste est constituée du Burkina Faso, Ghana, Inde, Mali, Mozambique, Niger, Nigéria, Ouganda, République-Démocratique du Congo et République-Unie de Tanzanie. Ces 11 pays ont enregistré près de 70 % des cas et 71 % des décès au niveau mondial en 2020.

Paludisme : Plus de 11 000 morts enregistrés par an au Cameroun

Dans une interview publiée sur le site de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) le 6 avril 2022, le Dr Dorothy Achu, Secrétaire permanente du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP), au Ministère de la santé publique (Minsanté) explique que chaque année, le pays enregistre six millions de cas de paludisme avec près de 4000 décès dans les établissements de santé, dont la plupart touchent les enfants de moins de cinq ans.

Cependant, déclare-elle, tous les cas ne sont pas enregistrés et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime qu’environ 11 000 personnes meurent du paludisme au Cameroun chaque année. Les rapports de surveillance nationale font état d’une baisse des décès imputables au paludisme, qui est passée de 18 % en 2019 à 13,5 % aujourd’hui.

Dans l’audit 2021 de rapport des subventions du fonds mondial au Cameroun, the Global Fund rapporte que le taux d’incidence a augmenté de 79,5 ‰ en 2015 à 101,2 ‰ en 2020. Toutefois, plus de 2 467 922 personnes ont été traitées du paludisme dans les différentes formations sanitaires du pays en 2020 d’après le Minsanté.  Chez les enfants de moins de 5 ans, 376 280 ont été soignés du paludisme simple et 423 189 du paludisme graves.

Vaccin

Le Représentant résidant de l’OMS-Cameroun, le Dr Phanuel Habimanae, Dans une interview diffusée sur les antennes de Canal 2 international, relève que 3 782 décès ont été enregistrés en 2021. Ce qui équivaut à 10 décès tous les jours, et à 7, chez les enfants de moins de 5 ans, la tranche d’âge la plus touchée.

Pour réduire l’incidence, le Cameroun a adopté un nouveau traitement du paludisme chez les nouveaux nés et envisage également l’introduction du vaccin dans la prise en charge des enfants de moins de 5 ans. Le Traitement Préventif Intermittent (TPIN) est un médicament administré aux nouveaux nés dès l’âge de 10 semaines qui, selon les statistiques de l’OMS, réduit le risque de contracter le paludisme de 30%. « Parlant du vaccin, c’est une nouvelle arme qui va être mise à la disposition des pays comme le Cameroun bientôt …   Le Cameroun est certainement qualifié pour recevoir son vaccin. Il est question maintenant de nous prépare à l’introduction de ce vaccin dans le mois qui vient. J’en appelle au leadership du Misanté », a précisé le Dr Phanuel Habimanae.

Paludisme : Plus de 11 000 morts enregistrés par an au Cameroun

En effet, en octobre 2021, l’OMS a recommandé une large utilisation du vaccin antipaludique RTS,S/AS01 chez l’enfant dans les zones à transmission modérée à forte du paludisme. Cette recommandation se fonde sur les résultats d’un programme pilote coordonné par l’Organisation au Ghana, au Kenya et au Malawi, qui a bénéficié à plus de 900 000 enfants depuis 2019. Les données probantes et l’expérience issues du programme ont montré que le vaccin est sûr, peut être administré en pratique et permet de réduire les formes graves du paludisme.

respectivement chez les adultes et les enfants de moins de 5 ans selon l’OMS.

Le RTS,S, qui est le premier vaccin jamais recommandé contre une maladie parasitaire, constitue une grande avancée scientifique et illustre ce que l’innovation permet de réaliser en pratique.  L’OMS estime que le vaccin, s’il était déployé à grande échelle, pourrait sauver la vie de 40 000 à 80 000 enfants africains supplémentaires chaque année.

Marie Louise MAMGUE

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