Septentrion : Mise en garde contre les marchandises frelatées

Septentrion : Mise en garde contre les marchandises frelatées
La sentence a été prononcée à Garoua, lors du lancement
des travaux du programme d’évaluation de la conformité avant embarquement des marchandises importées.Dans la région du Nord, la circulation des marchandises de qualité douteuse est une réalité. La plupart des produits consommés par la population des régions septentrionales sont importés ou transportés d’ailleurs.
Le cas des médicaments est une illustration parfaite de la contrebande et de la contrefaçon existante dans le tissu économique du septentrion. Cela est dû à la
minceur du tissu industriel dans le Grand-Nord. En effet, plusieurs produits de mauvaise qualité entrent sur le sol camerounais. Il s’agit pour l’essentiel l’ensemble des produits alimentaires.évaluation de la conformité avant embarquement des marchandises importées
« Les régions septentrionales en générale et la région du Nord en particulier, se trouvent être parmi les plus vulnérables lorsque nous parlons de certification des produits. Le médicament est le premier produit essentiellement sensible et très dangereux », décrie Gabriel Dodo Ndoke, ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt). Constat fait à l’occasion du lancement de la 4e étape du Programme d’évaluation de la conformité avant embarquement des marchandises importées (Pecae), le 20 octobre 2022 à Garoua.
Le Pacae, instrument mis en place par l’Etat à travers l’Agence nationale des normes et la qualité (Anor) se présente comme une garantie de la sécurité sanitaire et environnementale. Son but fondamental est l’assainissement du marché et la protection du consommateur.
la Mise en garde contre les marchandises frelatées
L’intérêt de la tenue de ce séminaire de sensibilisation des administrations, des structures techniques et des opérateurs économiques est d’amener les acteurs à intégrer ce processus. « Le Pecae vise à protéger le consommateur des produits frelatés et nocifs. Ce que nous faisons est une phase de sensibilisation. Après viendra la phase répressive. Nous n’en sommes pas bien loin pour ceux qui vont continuer à faire la dure oreille », a mis en garde Gabriel Dodo Ndoke. Non sans rassurer les opérateurs économiques sur les
coûts d’évaluation à imputer à l’exportateur et non à l’importateur.Cet atelier s’inscrit dans la logique du décret du Premier ministre chef du gouvernement, le 31 mai 2021, qui soumet désormais toutes marchandises importées au programme d’évaluation de conformité.
Jérôme Baïmélé à Garoua.