Tuberculose : Plus de 1 300 cas détectés à l’Ouest Cameroun

Les cas de Tuberculoses détectés à l’Ouest Cameroun

Selon l’antenne régionale du Programme national de lutte contre cette maladie, ces chiffres de 2022 connaissent une hausse de 200 cas par rapport à 2021 Tuberculose à l’Ouest Cameroun.

Clarisse N. est hospitalisée dans une clinique de la ville de Bafoussam, chef-lieu du département de la Mifi, région de l’Ouest. La patiente arrivée quelques heures avant en consultation tousse et se plaint d’extrême fatigue Tuberculose à l’Ouest Cameroun. Ses crachats sont associés à du sang.  Anxieuse, la jeune dame attend les résultats des examens effectués. Son médecin qui suspecte une tuberculose, veut en avoir le cœur net.

Selon Blanche Simo, infirmière, si les craintes du médecin sont avérées, il faudra agir vite. La jeune dame pourrait sans le vouloir, contaminer ses proches venus à son chevet. Car la tuberculose pulmonaire peut se transmettre par le rejet d’air du malade lorsqu’il tousse, mais aussi par ses crachats.

Au Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), antenne de l’Ouest, on multiplie les stratégies pour éradiquer cette maladie. Surtout qu’en 2022, la région a enregistré 1 304 cas de tuberculose contre 1 104 l’année d’avant. Soit une augmentation de 200 cas. Une hausse qui, à en croire certains responsables PNLT, est due à la forte présence des déplacés du Nord-Ouest et du Sud-Ouest Tuberculose à l’Ouest Cameroun. Parmi eux se trouvent des malades qui n’ont pas pu être détectés ou suivi à cause de la perturbation de l’offre de santé due à la crise dans cette raison.

Tuberculose à l’Ouest Cameroun Dépistage

Ceci est d’autant plus que, selon les spécialistes, un malade non traité peut contaminer entre 15 et 20 personnes par an. De plus, avec l’accroissement de la population, il y a de fait une augmentation du nombre de malades.  « La région de l’Ouest, de par sa position géographique est un lieu où les populations des autres régions convergent pour se ravitailler en denrées alimentaires. Ce fort trafic peut-être une source de réception et de diffusion des germes (Bacille de Kock) de la tuberculose », explique Francis Gamo, un des responsables du PNLT à l’Ouest.  Pour lui, de nombreuses actions doivent être mises en œuvre pour réduire le nombre de malades.  Notamment le dépistage et la mise sous traitement précoce des cas de tuberculose dans toutes les formations sanitaires de la région.

Loin d’être un cas isolé, la situation dans la région est à l’image de celle du reste du pays. En effet, selon les chiffres du Ministère de la Santé publique, le nombre de cas de tuberculose au Cameroun est passé de 22 866 en 2021 à 25 286 en 2022, soit une hausse de 10%.

Pour lutter contre la maladie, Christophe F, un ex tuberculeux, estime qu’il serait plus intéressant de densifier la sensibilisation. Il ajoute que « les populations ne connaissent pas vraiment les symptômes de cette maladie Tuberculose à l’Ouest Cameroun. La fièvre, la fatigue, les sueurs nocturnes font surtout penser au paludisme. Ce n’est que lorsque le malade commence à avoir du sang dans ses crachats qu’il comprend que la situation est plus sérieuse ». Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les symptômes courants de la tuberculose sont : la toux prolongée avec du sang dans les crachats, les douleurs thoraciques, l’asthénie, la fatigue intense, l’amaigrissement, la fièvre et les sueurs nocturnes.

Vanessa Bassale

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