Consommation du poisson importé au Cameroun

Ces importations qui ont coûté 761, 6 milliards F Cfa, selon l’Institut national de la statistique, dans la « note sur le commerce extérieur du Cameroun en 2022 », comblent le déficit sur le marché local où l’offre est très inférieure à la demande Consommation du poisson importé au Cameroun.

Selon le test prévisionnel de conjoncture de la Banque des Etats de l’Afrique centrale ( Beac 2024), la production du poisson pourra connaître une hausse au premier trimestre de l’année en cours Consommation du poisson importé au Cameroun. Une prouesse que cette institution impute à la reprise des activités de capture après le repos biologique instauré le trimestre précédent et qui a favorisé la reproduction des poissons.

Cette production pourrait réduire les exorbitantes importations de plus en plus grandissantes de poisson, évaluées en 2022  à 241 933 tonnes contre 189 755 tonnes en 2021 d’après la note sur le Commerce extérieur du Cameroun en 2022 », publiée par  l’Institut national de la statistique (Ins). Ces importations permettent d’approvisionner la demande nationale évaluée à 500.000 tonnes bien supérieure à l’offre évaluée par le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, à 150 186 tonnes en 2023 contre 145 621 tonnes en 2022 Consommation du poisson importé au Cameroun. A-t-il relévé lors de la présentation du Programme économique, financier, social et culturel du gouvernement en 2024, devant les parlementaires.

Ainsi, selon cette étude de l’Ins, le pays a acquis à l’étranger et en cinq ans, c’est-à-dire de 2018 à 2022, 1.043.916 tonnes de poisson pour 761, 2 milliards FCfa. Pour développer la filière, l’Etat du Cameroun a conçu de nombreux programmes tels que le Projet de développement des chaînes de valeur de l’élevage et de la pisciculture ( Pdcvep) et le Projet de promotion de la filière pisciculture continentale au Cameroun (Profipic). Des projets qui jusqu’ici tardent à produire l’effet escompté.

A en croire Mohamed Foupouapouognigni, spécialiste en chaîne alimentaire, pour booster ce secteur d’activité : « il faut faire un état des lieux de la filière pour évaluer tous les problèmes y afférents et les résoudre par la suite Consommation du poisson importé au Cameroun. Pour un réel développement de la filière, il faut d’abord investir au niveau de la formation et de l’éducation pour une pêche locale efficace. C’est-à-dire qu’on forme les pêcheurs,on éduque les consommateurs sur le bienfondé de la consommation des produits locaux ».

Il poursuit qu’il faudrait aussi faciliter aux pêcheurs l’accès au marché question de leur accompagner en formalisant leur papier et en luttant véritablement contre l’importation et les pêches illicites. « Il faudra aussi investir dans la recherche pour déterminer le type de poisson à améliorer afin d’avoir les variétés les plus demandées sur le marché Consommation du poisson importé au Cameroun. Au niveau des productions généralement importées, il va falloir mettre en place des normes bien corsées afin de décourager les importations », conclut Mohamed Foupouapouognigni.

Mélanie Ambombo