Examens officiels : Inquiétude concernant près de 76 mille élèves
Les Examens officiels Inquiètent près de 76 mille élèves
Pour défaut d’acte de naissance, indique le ministre de l’Education de base, ces écoliers du Cm2 et de Class 6 risquent de ne pas composer . Une pièce indispensable dans le processus d’inscription aux examens officiels.
Selon le ministre de l’Education de base (Minedub), Pr Laurent Serge Etoundi Ngoa, près de 76.000 élèves risquent de ne pas prendre part aux examens officiels de fin d’année au cours de cette année scolaire 2023-2024 . En fait, ces candidats au Certificat d’études primaires (Cep), au First School Leaving Certificate, au Concours d’entrée en 6e et au Common Entrance Exam n’ont pas d’acte de naissance.
Il est à relever que l’acte de naissance est l’une des pièces maîtresses dans le processus d’inscription d’un élève non seulement à un examen officiel mais aussi à un nouveau cycle de formation. Au vu de cette situation, le Minedub a instruit ses collaborateurs régionaux de prendre des mesures nécessaires afin de faciliter l’établissement de cet acte d’état civil.
Le phénomène d’enfants scolarisés sans acte de naissance n’est pas nouveau au Cameroun. En 2019, le Bureau national d’état civil (Bunec) déclarait que 1,6 million d’enfants inscrits dans les écoles maternelles et primaires du pays n’avaient pas d’acte de naissance. En 2023 encore au cours de la célébration de la Journée de l’enfant africain le 16 juin, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille ( Minproff), Pr Marie Thèrèse Abena Ondoa, a fait le constat en déclarant que le taux d’enregistrement des naissances des enfants de moins de 5 ans à l’échelle nationale est estimé à 66, 1%.
« Cette situation déplorable de la non possession d’acte de naissance par plusieurs enfants est causée, selon une étude que nous avons menée par l’ignorance des procédures par les parents, les tracasseries administratives, les disputes entre parents pour l’attribution du nom à l’enfant, l’éloignement des centres d’état civil . Il y a aussi les parents qui attendent que l’enfant soit en classe pour faire le premier examen pour se décider à lui faire un acte de naissance », explique le coordonnateur de l’association « WISSÛMATÊ », Jean-Louis Aimé Mbataka.
Pour une sortie de crise, il propose entre autres d’intéresser les jeunes d’aujourd’hui en tant que futurs parents et leaders aux questions d’état civil, notamment l’importance de celui-ci pour bâtir le développement et consolider la paix . Il suggère aussi d’impliquer les femmes dans les procédures d’obtention d’actes de naissance en les sensibilisant sur leurs droits en la matière.
Mélanie Ambombo
