Huile de palme : les importations augmentent de près de 50.000 tonnes en 2023

Même si elles passent de 143 mille tonnes en 2022 à 180 mille tonnes en 2023, ces importations selon l’Association des raffineurs et des oléagineux du Cameroun (Asroc) ont néanmoins été réduites de 10% sur les projections annoncées par le gouvernement Les importations de l’Huile de palme augmentent.

Malgré sa politique d’import -substitution, le Cameroun ne parvient toujours à se défaire des importations de l’huile palme à cause de sa faible production locale qui oscille entre 350 mille et 400 tonnes chaque année selon le secrétaire général de l’Association des raffineurs et des oléagineux du Cameroun (Asroc), Jacquis Kemleu Tchabgou Les importations de l’Huile de palme augmentent. Pour satisfaire la demande locale destinée à la consommation d’une part et aux industries d’autre part, le pays a dû importer 180 mille tonnes en 2023 contre 143 mille tonnes en 2022, soit une augmentation de 47 mille tonnes.

Jacquis Kemleu Tchabgou se réjouit néanmoins du fait qu’avec cette importation de 180 tonnes le pays a réduit de 10% les projections de 200 tonnes annoncées par le gouvernement. Une réduction que l’Asroc impute à la mise sur pied en décembre 2023 de l’interprofession Interpalm-Cam. Il admet néanmoins que le coût des importations de l’huile de palme impacte sur la balance commerciale qui ne cesse de se creuser. « Aujourd’hui le litre de l’huile de palme s’achète à 1600 F Cfa voir 1700 contre 1200 F Cfa il y a quelques années Les importations de l’Huile de palme augmentent. Imaginez des importations de 200 milles tonnes, on se retrouvera avec des dépenses de près de 300 milliards F Cfa, une dépense énorme pour le Cameroun », confesse le secrétaire général de l’Asroc.

A en croire l’ingénieur agronome, Simon Thierry Engoulou, « cette interprofession peut être dotée de toutes les bonnes intentions, mais il ne faut pas ignorer les nombreuses difficultés qui plombent de développement de cette filière. On peut citer, la faible production du fait de la vieillesse des producteurs et des plantations ; les pertes post-récoltes dans la phase de collecte et d’extraction de l’huile, le manque de financements, le coût élevé et la rareté des engrais et des produits phytosanitaires » Les importations de l’Huile de palme augmentent. Il indexe aussi le manque de structuration de la filière surtout au niveau de la production artisanale.

Une analyse que partage Hubert Claude Malick, un producteur d’huile de palme. « Notre activité n’est pas mécanisée, nous nous débrouillons avec ce que nous avons à notre disposition même notre transformation est artisanale et pourtant nous sommes d’un grand apport dans la filière », regrette-t-il.

En 2018, le ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) a indiqué que la filière huile de palme, occupe 700 000 hectares de plantations industries et près de 100.000 hectares de plantations villageoises dont la gestion n’est malheureusement pas optimale Les importations de l’Huile de palme augmentent.

Mélanie Ambombo