Forêts et faune : Les infractions en hausse de près de 12% au Cameroun

Les infractions constatées dans la forêts et la faune au Cameroun

Selon le récent rapport de l’Ong Field Legality Advisory Group, les contentieux fauniques demeurent prépondérants avec 82% d’affaires portées devant les juridictions Forêts et faune au Cameroun.

Les forêts et la faune nationales sont de plus en plus menacées au regard de l’augmentation du volume des contentieux y répertoriés entre 2019 et 2020 dans le Sommier des infractions forestières et fauniques au Cameroun. Près de 1036 affaires ont été enregistrées entre 2016 et 2018, contre 1225 entre 2019 et 2020, soit en augmentation de 12%.

Pour produire un rapport qui évalue la gestion de ces contentieux au Cameroun, l’Ong Field Legality Advisory Group (FLAG) a analysé ce sommier. Un document du ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) qui présente les affaires en justice et les dossiers suivis par cette administration en matière faunique et forestière.

Dans ce rapport de FLAG, il en ressort que les contentieux fauniques demeurent prépondérants avec 82% d’affaires portées devant les juridictions. 89% de ces infractions sont commises dans les forêts domaniales et 72% se sont déroulées dans les aires protégées. De ce fait, le Tribunal de première instance (Tpi) de Tcholliré demeure celui avec le plus d’affaires en matière forestière et faunique ; suivi du Tpi de Ngaoundéré et de celui de Bertoua. Selon cette analyse de FLAG, le nombre de femmes au rang des contrevenants est aussi en augmentation. En passant de 4 à 10%. Et le temps moyen entre la saisine du juge et le prononcé d’une décision de justice pour ces infractions est de 07 mois.

La principale infraction reste la détention et la circulation à l’intérieur du territoire, d’animaux protégés vivants, de leurs dépouilles ou de leurs trophées sans certificat d’origine. On y a plusieurs autres telles que l’abattage ou la capture d’animaux protégés pendant les périodes de fermeture de la chasse dans les zones interdites ou fermées à la chasse.

Une situation due au non-respect des règles persistantes procédurales de règlement des litiges forestiers par le  Minfof avec plusieurs dossiers ayant fait l’objet de mise en demeure qui n’ont pas été transmis à la justice à l’expiration du délai légal de 72 heures. On y a entre autres, la faiblesse des agents dans la qualification des infractions constatées.

Flag recommande alors au Minefof de procéder au renforcement continu des agents du Minfop ; de responsabiliser les agents pour le suivi du contentieux ; de mettre en place une commission de relecture avant sa publication et de renforcer sa collaboration avec le ministère de la Justice.

Mélanie Ambombo

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