Le prix du haricot double à l’ouest

Dans les marchés de la région de l’Ouest, le seau de 15 litres vendu entre 6 000 et 9000 F Cfa en fonction de la variété, oscille entre 15 000 et 18 000 F Cfa Le prix du haricot. Les agriculteurs justifient cette hausse par l’arrêt des pluies en début du mois d’octobre 2022 et le coût élevé des produits phytosanitaires.

Jean Folem a abandonné son activité commerciale depuis le début de l’année 2023. Pour cause, la hausse du prix du haricot sur dans les marchés de la région de l’Ouest, l’un des grands bassins de production du pays. Ce commerçant a l’habitude de stocker le haricot afin de le revendre au moment où les prix sont à la hausse. « Je n’ai pas stocké le haricot cette année Le prix du haricot. Dès les récoltes, le seau de 15 litres se vendait déjà à 14.000F Cfa et 16.000 F Cfa. Avec mon petit capital, j’ai préféré abandonner pour me consacrer à autre chose. Le coût du seau de 15 litres resté constant entre 15.000F Cfa pour le rouge et 18.000F Cfa pour le noir depuis le mois de juillet 2023 me réconforte dans ma décision », dit-t-il.

Cette hausse, inquiète les consommateurs. « Le coût du haricot nous décourage. Il est difficile d’en acheter alors que c’est une denrée alimentaire que nous consommons régulièrement », déplore Carole Sounfack, femme au foyer. A en croire cette mère de plusieurs enfants, il faut désormais débourser 500 F Cfa au lieu 250 F Cfa pour une tasse de haricot rouge. Et un peu plus pour le noir (650F Cfa).

Chez les revendeurs, le prix du seau de 15 litres est passé de 6 000 et 9000 F Cfa à 15 000 et 18 000 F Cfa en fonction de la variété. « Nous vendons le seau du haricot rouge à 15.000F Cfa et le noir 18.000F Cfa. Les clients sont désormais rares parce que les prix ont augmenté », déclare Erwan Takoudjou, commerçant. À la délégation régionale du Commerce de l’Ouest, une source fait savoir qu’il est difficile de réguler les coûts des produits champêtres Le prix du haricot.

Pour Evelyne Makenné, agricultrice, cette hausse est liée aux aléas climatiques. « En 2022, l’arrêt des pluies a été observé en début du mois d’octobre. Cet arrêt a impacté sur la production lors de cette seconde campagne agricole Le prix du haricot. L’offre étant inférieure à la demande, on observe une hausse des prix », relève-t-elle. Cette réalité est confirmée par Samuel Telle, agronome : « Les aléas climatiques sont à l’origine des résultats agricoles. Le bulletin météorologique est ignoré des agriculteurs. Ils sont focalisés sur le calendrier agricole respecté depuis des années. En 2022, la saison sèche est arrivée en pleine phase de floraison ».

Pour être précis, David Fokou, ingénieur agronome à la délégation régionale de l’Agriculture et du développement rural (Minader) indique que « les dernières pluies ont été enregistrées dans la Mifi et environs le 10 octobre 2022. Ce changement a impacté sur les rendements agricoles ». Cet agronome ajoute qu’avec « la crise russo-ukrainienne, le prix des engrais est passé du simple au double Le prix du haricot. Ceux qui les ont achetés en tiennent compte avant de mettre leurs produits sur le marché. Certains agriculteurs ont simplement abandonné ».

En effet, explique Aubin Landry Kamdem, banquier, les agriculteurs pour la plupart abandonnent parce qu’ils peinent à trouver des financements pour leur projet agricole. Selon ce banquier, il est difficile pour un producteur de supporter toutes les charges, avec l’augmentation des coûts de production, surtout concernant les produits phytosanitaires : herbicides, engrais, semences améliorées, etc. « L’économie camerounaise ne peut véritablement pas favoriser la diminution des coûts des denrées alimentaires sur le marché local. Seul le gouvernement peut faire changer les choses Le prix du haricot. Je pense à la réduction des droits de douane sur les produits destinés à l’agriculture », suggère ce banquier qui déplore par ailleurs le taux d’intérêt trop élevé des crédits alloués aux producteurs par les banques.

Jordan Kouénéyé