Vih/Sida au Cameroun : 27% des jeunes de moins de 15 ans contaminés en 2022
Lutte contre le VIH. Il faut intensifier la sensibilisation en milieu jeune. (©Recaj+)

Vih/Sida au Cameroun : 27% des jeunes de moins de 15 ans contaminés en 2022

Avec un taux de prévalence qui reste préoccupant au sein de cette couche de la population Vih/Sida au Cameroun, pairs éducateurs et médecins proposent un renforcement de la sensibilisation.

Les chiffres sur le VIh/Sida ne sont plus alarmants au Cameroun. D’ailleurs, Winnie Byanyima, Directrice exécutive d’Onusida, au sortir d’une audience le 18 juillet 2023 avec le Premier ministre, Joseph Dion Ngute, affirme que le pays a réussi dans la lutte contre cette pandémie au cours des 10 à 20 dernières années Vih/Sida au Cameroun, faisant chuter les décès et les nouvelles infections de plus de 60 %. Par ailleurs, elle admet que le pays est toujours confronté à des défis, notamment ceux concernant les enfants, l’arrêt de la transmission mère-enfant, entre autres.

Au ministère de la Santé publique, une source indique que les jeunes restent les populations les plus vulnérables, face au Vih/Sida. En 2022, alors que le pays enregistrait un taux de prévalence de 2,7%, il était de 27% seulement chez les moins de 15 ans Vih/Sida au Cameroun. Séropositivité aussi élevée chez les enfants avec un taux de 12% et de 2.1% chez les femmes enceintes.

En 2022, le Cameroun a enregistré 29.168 enfants de moins de 15 ans contaminés, 16.719 adolescents de 15 à 19 ans et 47.796 jeunes de 19 à 24 ans. Pour comprendre cette vulnérabilité des jeunes face au Vih/Sida, Joseph Manga, un pair éducateur dans la lutte contre le Vih explique : « les moyens mis à la disposition pour faire passer l’information concernant la maladie ne sont pas adaptés aux nouvelles générations qui sont plus captivées par les nouveaux réseaux sociaux Vih/Sida au Cameroun. Aussi les campagnes sont plus concentrées dans les médias classiques. »

Au Minsanté  cette contamination des jeunes peut aussi être causée par la consommation des drogues, la non scolarisation et la précarité Vih/Sida au Cameroun. « Les jeunes sont plus vulnérables à cause de certains comportements tels que les rapports sexuels avec plusieurs partenaires, et des personnes plus âgées », ajoute Alain Beleoken, un autre pair éducateur.

Pour réduire le taux de prévalence chez cette tranche de la population : « il faut améliorer l’accès à l’éducation sexuelle, car ses enfants ne sont pas sensibilisés sur le sujet en plus ils viennent de découvrir leur sexualité Vih/Sida au Cameroun. Alors ils veulent en profiter, mais derrière, ils ne prennent aucune précaution en pratiquant l’acte sexuel avec tout le monde », croit savoir Alain Beloeken

Aussi, soutient le Dr Paul Tassé, généraliste « il faut intervenir dès l’entrée dans l’adolescence car c’est la période pendant laquelle la plupart des jeunes deviennent sexuellement actifs et adoptent des comportements qui accroissent le risque d’infection au Vih/Sida. »

Au sujet de la transmission mère-enfant causée par la faible fréquentation des femmes en consultation prénatale, qui entraîne la non identification des enfants exposés Vih/Sida au Cameroun, le Dr Paul Tassé propose la multiplication des sites de prise en charge pédiatrique pour résoudre la faible couverture nationale.

Mélanie Ambombo

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1 thought on “Vih/Sida au Cameroun : 27% des jeunes de moins de 15 ans contaminés en 2022

  1. Très éducatif, le fameux concept de  » Sugar daddy » est un catalyseur de contamination chez la jeune fille. Chez le jeune garçon, l’influence des musiques urbaines et les scènes à caractères sexuelles sans oublier la pseudo interprétation du dicton Bantou  » un homme doit avoir plusieurs femmes » concourent à donner chez ces derniers des raisons de penser que les expériences sexuelles permettent de faire asseoir sa notoriété d’homme

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