Une plateforme GPS pour combattre l’insécurité au Cameroun

Cette mesure vient s’ajouter à celles existantes, en riposte à la résurgence de la grande criminalité dans la région caractérisée entre autres, par les cambriolages, les braquages, les enlèvements et le trafic des ossements humains l’insécurité à l’Est Cameroun.

Assis sur un banc devant la cafétéria « Camarade » où les conducteurs de mototaxi se réunissent chaque soir au quartier Mokolo dans la ville de Bertoua, région de l’Est, Ali Seidou, un conducteur de moto, craint pour sa vie. Au mois de décembre 2023, 2 de ses camarades ont été tués au quartier Zangwa et leurs motos emportées par des bandits l’insécurité à l’Est Cameroun. « C’est incroyable, ce qui s’est passé. Dans la nuit, ce jour-là, deux bandits, se passant pour des clients ont emprunté les deux motos pour le quartier Zangwa en proposant des prix alléchants aux conducteurs. Ils les ont tués, avant d’emporter leurs motos », explique en larmes Ibrahima, un autre conducteur.

Selon le gouverneur de l’Est, Grégoire Mvongo, « entre 10 et 15 conducteurs de moto sont assassinés et leurs motos volées depuis 6 mois dans la région l’insécurité à l’Est Cameroun. Les victimes de cette criminalité sont des jeunes de 18 ans et plus ». Le gouverneur s’est exprimé au cours d’une réunion avec les autorités administratives, municipales, les responsables régionaux des forces de maintien de l’ordre (FMO), les responsables des syndicats des conducteurs, les propriétés et vendeurs de motos le 09 janvier 2024.

En dehors des conducteurs de motos qui sont assassinés, le vol à main armée, les braquages, le trafic des ossements humains et les enlèvements sont signalés au quotidien dans la ville de Bertoua et les zones frontalières.

En ce début d’année 2023, un gang de malfaiteurs a été présenté à la légion de gendarmerie de l’Est l’insécurité à l’Est Cameroun. Selon l’adjudant-chef major Joseph Kenzo de la brigade de lutte contre la criminalité « l’opération a aussi permis de mettre la main sur les trafiquants des ossements humains ».

l’insécurité à l’Est Cameroun Stratégies

Pour mettre un terme à cette insécurité qui se généralise, plusieurs mesures ont été préconisées. Dans le secteur de mototaxi, les conducteurs ont été sommés à inscrire leurs motos sur la plateforme GPS pour permettre aux FMO de traquer ces motos en cas de vol. « Toutes les stratégies de sécurisation des conducteurs ont échouées. Il est donc question de passer à autre chose à savoir, la connexion désormais de vos motos au système GPS », indique le gouverneur.

Selon Aamid Gurza Moussa, responsable de l’entreprise « INDEMAY Tracking », chargée de la mise en œuvre de cette technologie, « cette plateforme  a déjà permis de retrouver plus de 100 motos volées ». Ce dernier précis qu’au-delà des motos, les populations peuvent inscrire d’autres objets de valeur « téléphones, montres, réfrigérateurs » sur la plateforme.

La plateforme GPS vient s’ajouter à d’autres mesures de sécurisation à savoir, l’identification préalable et le port obligatoire de la chasuble par les conducteurs de moto, le renforcement des contrôles mixtes police-gendarmerie et la création d’un Point focal transport dans les services du gouverneur.

Au niveau des zones frontalières, le dispositif sécuritaire a été renforcé. C’est d’ailleurs cette vigilance, selon une haute autorité militaire qui a permis aux forces de défense de mettre hors état de nuire trois présumés rebelles centrafricains à Garoua-Boulaï le 27 novembre 2023 qui tentaient de couper la route. « Ils ont été neutralisés entre les villages Badan et Gado-Badzéré », indique cette source l’insécurité à l’Est Cameroun. Au niveau de la légion de gendarmerie de l’Est, des instructions fermes et des moyens ont été également débloqués pour la lutte contre la criminalité en zone urbaine. Ce qui a permis de démanteler plusieurs gangs de malfrats avec l’assistance des populations.

Sébastian Chi Elvido à l’Est